Renaud de Greef, dans quel cadre s’est inscrit votre visite en RDC ?
Je dois, de prime abord, signaler que je suis batteur, photographe, projectionniste, étudiant en rythme et voyageur en Afrique de l’Ouest. C’est à ce titre que je suis devenu fondateur des batteurs du groupe musical ‘‘les Anges blancs’’, qu’a initié et dirige Jhony Chancel Ngamouana, responsable de l’association des albinos de Brazzaville. C’est grâce à lui que je suis venu pour la toute première fois en Afrique centrale, précisément à Brazza où je séjourne. C’est aussi à travers lui que j’ai connu Mwimba Texas qui m’a invité en RDC pour célébrer le 20ème anniversaire de sa fondation le 28 juin dernier. Je suis donc venu expressément livrer un concert avec mon groupe à l’occasion de cet anniversaire et de la 4ème édition de la Journée internationale de la sensibilisation à l’albinisme. Malheureusement, le concert a été annulé, car j’ai failli rater de justesse le visa que je n’ai reçu que trop tard !
Qu’est-ce que vous avez retenu de cette journée ?
Je dirais tout d’abord que Mwimba Texas est une personne extraordinaire, qui sait bien entretenir ses relations… Je l’admire beaucoup. En plus, il a l’art oratoire dans le sang. Il n’est pas un homme politique, mais on peut dire que c’est un poète. A propos de la journée, j’ai beaucoup apprécié la manifestation. Je ne suis pas albinos et je suis étranger, mais j’ai beaucoup de sympathie pour cette race marginalisée et discriminée. Je suis content de voir que cette communauté s’organise et se débat malgré les injustices qu’elle subit dans la société. Je reste tout de même solidaire avec mon ami albinos Johny Chancel qui m’a invité en Afrique centrale et m’a intégré dans sa délégation. Je n’hésiterai pas de répondre favorablement à son appel pour la cause des albinos.beaucoup apprécié la manifestation. Je ne suis pas albinos et je suis étranger, mais j’ai beaucoup de sympathie pour cette race marginalisée et discriminée. Je suis content de voir que cette communauté s’organise et se débat malgré les injustices qu’elle subit dans la société. Je reste tout de même solidaire avec mon ami albinos Johny Chancel qui m’a invité en Afrique centrale et m’a intégré dans sa délégation. Je n’hésiterai pas de répondre favorablement à son appel pour la cause des albinos.
Que préconisez-vous pour que les albinos ne soient plus victimes de discrimination ?
Je demande aux non albinos de soutenir les albinos qui sont aujourd’hui considérés comme des êtres faibles et vulnérables. Qu’ils n’aient pas peur d’eux. Je sais qu’on raconte beaucoup de choses sur cette anomalie au niveau de la pigmentation, mais moi je considère les albinos comme des êtres humains, parce qu’ils ont le même sang que nous tous. La différence de la peau ne doit pas nous emmener à écarter les autres. Ce ne sont pas des fantômes ni des monstres, comme on entend dire partout. La sensibilité de la peau est un problème qui se soigne. D’ailleurs, il y a des albinos qui se sont distingués et qui ont réussi dans la vie, tel que Thierry Moungalla, le ministre de la Communication et des Médias du Congo Brazzaville, et porte-parole du Gouvernement. J’ai personnellement un ami albinos qui s’appelle Salif Keita, un grand artiste musicien du Mali. A part eux, il y a plein d’autres albinos qui se débattent pour être utiles à la société… Accompagnons-les donc dans cette lutte.
ropos recueillis par Grace KABEDI