8 mai 2024

RDC : La misère des congolais pour survivre

Droit tiers

Par Joslin

Au Congo-kinshasa, il y a des gens qui naissent et qui meurent sans travailler dans une quelconque entreprise tant privée que publique. Trouver de l’emploi n’est pas facile. Chaque année, les chômeurs s’ajoutent chaque jour sur une liste longue et noire après les études. C’est aussi un pays, où la compétence n’a plus sa place, seule l’appartenance politique et les recommandations des ayants droit qui comptent pour être embauché. Pour subvenir à leurs besoins et ceux de la famille, certains  congolais en général, et des kinois en particulier se donnent dans des petits commerces pour la survie au quotidien.

Faute d’emploi, ils sont nombreux ces congolais qui ne croisent pas les bras pour attendre un travail qui ne viendrait peut-être jamais, mais ils font montre de  beaucoup de courage pour exercer de petites activités devant assurer leur indépendance économique dans divers domaines de la vie.

Pour vivre ou survivre à Kinshasa, certaines personnes ont développé une activité lucrative qui n’existait pas il y a quelques années… C’est la coupe des légumes… Dans les marchés de Kinshasa, des hommes et des femmes sont disposés à vous couper des légumes achetés sur place, en échange d’argent. Une activité que ces mamans coupeuses des légumes ont surnommé elles-mêmes : « diamant vert ».

« J’ai commencé à couper ses feuilles de lianes à l’âge de 8 ans, cela ne me gêne pas, car je parviens à prendre soin de mes enfants », nous dit Pauline.

A quelques mètres de ces mamans, un jeune garçon d’une vingtaine révolue, exerce une autre activité lucrative. Il s’agit du broyage des feuilles de manioc. Un aliment très prisé dans les ménages congolais, mais qui demande un peu de force physique pour le piler avant préparation. Un exercice un peu fatiguant pour certains, qui recourent carrément au service de ce broyeur de pondu, moyennant un peu de sou. Une activité dérangée surtout à cause de l’instabilité du courant électrique.

« Je l’ai commencé tout petit, je suis orphelin de père et de mère, cette activité me permet de prendre soin de mes petits-frères et sœurs », a indiqué Meshack.

Dans un contexte socio-économique difficile, les kinoises et kinois ne se fatiguent pas pour chercher ne fut-ce qu’un petit rien pour la survie de leurs familles.

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