26 avril 2024

[JDC] Elections 2018 : candidats Présidents, qui sont-ils ?

Kin-Kiey-Mulumba-et-Sammy-Badibanga (Photo-tiers)

Par Yannick KAMA et Christian NSIMBA

A l’approche de grands enjeux électoraux, toutes les plateformes politiques sont en ébullition. Pour évaluer les chances des uns et des autres, il sied de savoir qui est qui et qui fait quoi ? Pour démarrer la série, nous dressons les portraits croisés de deux candidats qui aspirent prendre la tête de la magistrature suprême aux élections du 23 décembre prochains.

Tryphon Kin-Kiey Mulumba: «Je suis de la Majorité, mais je ne suis pas la Majorité»

Membre du front commun pour le Congo (FCC) et, contre toute attente, cadre de la Majorité Présidentielle (MP), Kin-Kiey Mulumba figure bien sur la liste définitive de la CENI comme candidat indépendant aux élections présidentielles de décembre prochain.

Pas vue d’un bon œil par ses congénères, sa candidature a surpris plus d’un. Pas étonnant que les conséquences de son choix soient immédiates. Kin-kiey Mulumba a, en effet, été expulsé de l’Alliance des bâtisseurs du Congo pour l’émergence (ABCE), une plateforme de la Majorité présidentielle où il assumait le poste de vice-président. Sa candidature a été sévèrement décriée par le porte-parole de la MP, André-Alain Atundu.

Docteur en sciences politiques à l’Université de panthéon Sorbonne de Paris, il a été nommé ministre de PTNTIC lors du gouvernement Matata II, puis ministre des relations avec le Parlement. Président du Parti pour l’Action (P.A.), il est député national, élu du territoire de Masi-Manimba,  dans la province de Kwilu lors des élections législatives de 2006 et 2011.

Un militant du 3ème mandat de Kabila

Abordé, Kin-Kiey Mulumba s’est dit révolté contre sa famille politique, qui ne l’a pas écouté lorsqu’il proposait un 3ème mandat pour le président Joseph Kabila, un mandat pourtant interdit par la Constitution du pays.

Dernier porte-parole de l’éphémère gouvernement Likulia (33 jours) lors du régime du président Mobutu, Kin-Kiey a rejoint, après un exil, le Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD), basé à Goma. Il a quitté ce parti pro-rwandais en 2002, en réaction au massacre  des policiers à Kisangani.

Au début de l’année 2015, il lance «Kabila Désir», une association dont le but était de maintenir le président Kabila au pouvoir, malgré la fin de son deuxième mandat.

Samy Badibanga : de la Primature à la Magistrature suprême

Agé de 56 ans depuis le 12 septembre dernier, Samy Badibanga Ntita a été nommé Premier ministre de la RDC par le président Kabila le 17 novembre 2016 à l’issue du Dialogue de la Cité de l’Union Africaine (UA). Jeune, il a côtoyé deux de nombreux prestigieux politiciens congolais, en l’occurrence Étienne Tshisekedi et Frédéric Kibasa Maliba.

Conseiller spécial d’Étienne Tshisekedi de 2009 à 2011 et membre d’honneur de l’Union pour la Démocratee et le Progrès Social (UDPS) pendant de longues années, Samy Badibanga est l’un des 42 candidats de l’UDPS, élus en 2011 aux élections législatives qui ont boycotté le mot d’ordre du Sphinx  de ne pas siéger au Parlement après une élection très contestée par l’UDPS.

Samy Badibanga n’a plus reçu de soutien dans son action d’opposition après avoir été auto-exclu de son parti politique (UDPS) en 2011, puis destitué de sa fonction du président du groupe parlementaire de l’UDPS et alliés en octobre 2016.

Un présidentiable ambitieux

Candidat à la présidentielle du 23 décembre, il se présente sous le label du regroupement politique ‘‘Les Progressistes’’ dont il est président. Diplômé en premier lieu de l’Institut supérieur des sciences humaines de Genève en 1986, il décroche un autre diplôme de l’école du Haut conseil du diamant d’Anvers.

Entreprenant, Samy Badibanga contribue à de différentes négociations avec le ministère des mines sur la révision des contrats miniers. Il agit de même avec les ministères de l’Economie et de l’Energie pour la construction et la fourniture d’émergence du barrage hydroélectrique d’Inga III.

En 2006, il crée la Fédération des explorateurs et extracteurs (FEE) en RDC pour promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des ressources naturelles et s’illustre comme Maître de conférences lors des rencontres IPAD-RDC  du secteur minier de 2005 à 2009.

 

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