Par Jean-Hilaire Shotsha
03 août, 10 août, … la reprise des cours en RDC n’est pas encore très conclue. D’une part, c’est le ministère de l’enseignement primaire, secondaire et technique qui donne des dates, d’autres parts, des enseignants qui s’y opposent, brandissant quelques préalables. Pendant ce temps, certains promoteurs organisent les cours à l’intention des finalistes. Selon eux, l’objectif est de finir programme national.
Depuis la fermeture des établissements scolaires plusieurs promoteurs oublient que pendant le confinement certains élèves conscients suivaient les enseignements télévisés à la maison mais les autres ont perdu plus de la moitié de la matière apprise. « Face à ces deux tableaux, je suis étonné d’apprendre que les finalistes de la 6ème année secondaire doivent étudier pendant une semaine et trois jours seulement, c’est grave. Si on se réfère au dernier calendrier publié par le ministère de l’EPST. Est-ce que les élèves vont passer les examens pour réussir ou bien juste pour clôturer l’année ? », S’interroge un promoteur d’une école privée de la commune de Kimbanseke.
Ce promoteur qui a requis l’anonymat affirme qu’il y a eu un dialogue entre l’école, les parents et élèves qui ont abouti à cette décision d’organiser les cours de rattrapage tout en respectant les mesures barrières. « Nos élèves ne peuvent pas passer à l’évaluation sans pour autant se rattraper au programme perturbé par la pandémie. Voilà pourquoi, nous avons échangé avec les parents qui sont les premiers partenaires éducatifs des écoles privées », fait-il savoir.
Selon les témoignages reçus sur place, les élèves qui n’ont pas soldé tous les frais (frais scolaires, frais d’examen d’État et frais techniques) doivent payer que 1000FC (mille francs congolais) pour participer au cours. Cet argent permet à l’école d’acheter quelques matériels sanitaires.
À deux jours de la reprise des cours, les écoles privées agréées n’ont toujours pas bénéficié de l’aide du Gouvernement congolais. Alors que dans sa communication lors de la 42ème réunion du conseil des ministres, le Chef de l’État Félix Tshisekedi a demandé au Premier Ministre d’apporter l’aide gouvernementale à ces écoles qui ont été impactées durement et secouées par les effets de la Covid-19. Mais cette aide reste jusqu’à présent un slogan.