
Ph Présidence
Par Jean-Hilaire Shotsha
Les corps des victimes du drame de Matadi Kibala à Kinshasa, causés par la coupure d’un câble électrique de la ligne haute tension sont évacués, dans des bus 207 communément appelés « Esprit de mort » vers la morgue. Au moins 26 personnes dont 24 femmes ont perdu la vie suite à cet incident, selon le gouvernement congolais.
Voir les corps des sinistrés évacués par des bus 207 a choqué plusieurs congolaises et congolais, à l’instar de l’activiste, Carbone Beni.
« Messieurs le Président, le Premier Ministre, Ministre de la santé, le gouverneur comment vous sentez vous quand vous envoyez des bus 207, communément appelés Esprit de mort, ramasser les corps des sinistrés pour la morgue,… alors si c’était un membre de vos familles ? », interroge l’activiste Carbone Beni.
Et d’ajouter : « Je rappelle qu’il y a 500 palissades Hyundai d’une valeur de +ou- 20 millions usd en circulation à Kinshasa, à la disposition de 500 députés nationaux, qui pour la plupart ne représentent ni le peuple ni ses intérêts, mais comme des marchandises, ils se vendent au plus offrant ».
Dans l’entre temps, dit Carbone, dans la capitale de la RDC où toutes les institutions siègent, où il y a la plus forte concentration de la population du pays, la ville de Kinshasa n’a même pas 20 ambulances disponibles afin de traiter avec dignité les victimes de la faillite de l’État.
« Aucune dignité, aucune considération et aucun respect à ces dignes mères et pères des familles qui ont trouvé la mort dans des circonstances insupportables. On les entasse à même le sol, des bus aux côtés des receveurs et chargeurs. Est-ce le changement de narratif Patrick Muyaya ? », renchéri Carbone Beni.
Pour cet activiste de Filimbi, espérer changer le narratif sans changer de paradigme, c’est espérer vivre le changement en faisant toujours la même chose dans statuquo. La RDC a besoin de changer de paradigme pour arriver à changer le narratif. Et pour cela, la qualité des dirigeants compte beaucoup.