Par Joslin Lomba
Le marché central de Kinshasa (Zando) est fermé depuis une semaine. Taxes, absence de clients, la vente a sensiblement baissé aux marchés Gambela et Bumbu. Reportage.
Le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila Mbaka avait annoncé une mesure interdisant notamment la vente d’autres produits que les denrées alimentaires sur les principaux marchés de la capitale Congolaise. Objectif, stopper la propagation du Corona virus en évitant les attroupements.
Aux marchés Gambela à Kasavubu, celui de Bumbu, une autre commune, ces instructions sont religieusement respectées. Etalages et pavillons des bijoux quasiment vides, l’on se croirait sur de petits terrains de football. Survie oblige! Bien que dépaysés, certains vendeurs véreux sont aux aguets, mieux, en stand-by. Ils attendent des potentiels clients pour vendre même en cachette leurs objets autres que les aliments.
Samurai, vendeur de la viande de porc à Gambela s’interroge de ce que sera fait le lendemain, si ces conditions persistent. « Dans ce pays, nous vivons l’enfer. Jusque-là rien ne marche, les clients ne viennent pas, les pavillons sont vides. Comment allons-nous vivre ? » S’interroge, Samurai.
Payer des taxes malgré ces périodes dures, c’est l’inquiétude d’Emilie, une autre vendeuse « Depuis que les activités de Zando ont été suspendues, nous ne vendons plus. Il n’y a plus engouement de clients. Cependant, les taxes restent inchangées. Nous payons tant de taxes pendant que nous ne vendons pas », dit Emilie Matondo, vendeuse des épices au marché Gambela
« Les recettes journalières ont sensiblement baissées »
Domingez Nzialuke est l’Administrateur Adjoint du marché Bumbu. Il explique « Depuis la fermeture du marché Central (Zando), nous n’avons pas encore identifié des nouvelles personnes ou des nouveaux visages dans ce marché. Mais le grand problème est que cette mesure a affecté les recettes journalières dans la caisse du marché. Nous faisons face une baisse totale qui ne dit pas son mot »
En confinement depuis le 06 avril dernier, la commune de la Gombe, considérée comme épicentre de la maladie à coronavirus sera de nouveau accessible à partir du 20 avril. Les opérations de désinfection des bâtiments ont démarré à l’hôtel du gouvernement et se sont poursuivies ce 12 avril au palais du peuple.