Propos recueillis par Bénédict MUKENDI et Agnès KAYEMBE
À un mois du début officiel de la campagne électorale pour les élections du 23 décembre prochain, les états-majors de regroupements affûtent déjà leurs armes. À la Nouvelle Génération pour l’Emergence du Congo (NOGEC), l’heure est à la mobilisation autour du thème principal qu’est le renouvellement de la classe politique congolaise. Jacques Jeef Mwanza, cadre de la plate-forme et candidat aux législatives nationales, fait le point sur les préparatifs des joutes électorales dans son camp.
Comment la NOGEC se prépare aux prochaines élections ?
La NOGEC est déterminée à participer aux élections prévues au mois de décembre prochain. Nous avons organisé plusieurs manifestations liées au processus électoral. La dernière avait eu lieu le 20 octobre dernier à la place YMCA, à Matonge. Ce jour-là, nos militants venus de toutes les communes de la ville de Kinshasa, avaient démontré à la face du monde que la NOGEC était prête à affronter les élections. Pour ce faire, elle poursuit deux objectifs : participer aux élections, mais aussi les gagner.
La Nogec et alliés est un regroupement qui a vu jour en avril 2018. Peut-on savoir les partis qui la composent ?
Actuellement, la NOGEC n’est plus seulement un groupement des jeunes, comme ce fut le cas à sa création. Elle s’est muée en une plateforme électorale regroupant des personnalités politiques, et surtout plusieurs partis politiques et associations de jeunes.
Lors du lancement de la NOGEC et alliés, Constant Mutamba, son président, avait promis de présenter au moins 500 candidatures aux législatives nationales et provinciales. Ce chiffre a-t-il été atteint ?
On n’a pas atteint 500 candidats. Mais, la NOGEC a présenté près de 400 candidats. Autre précision : notre plate-forme n’a pas présenté des candidats sur toute l’étendue de la RDC. Nous avons ciblé quelques provinces, notamment : Kinshasa, Kongo-Central, l’espace Grand Kasaï et le Grand Kivu. Nous avons choisi ces provinces en sachant que c’est là où on a une certaine assise et pouvons arracher des sièges. La NOGEC ne va pas aux élections pour faire de la figuration, mais elle a l’ambition d’arracher quelques sièges à l’Assemblée nationale.
Renouveler la classe politique congolaise est votre cheval de bataille. Comment la NOGEC compte-t-elle s’y prendre ?
Certes, notre plate-forme s’appuie sur le renouvellement et non sur le rajeunissement de la classe politique. Ce sont deux démarches différentes. En clair, la NOGEC n’a pas comme projet de remplacer les vieux par les jeunes, mais plutôt de travailler avec les vieux qui adhèrent à nos idées et qui n’ont jamais participé à la gestion de l’Etat. Le renouvellement de la classe politique que prône notre plate-forme englobe les jeunes et vieux compétents qui n’ont jamais participé à la gestion de l’État. Cela n’est pas une question d’âge.
Le 23 novembre prochain, la CENI va lancer la campagne électorale. Avez-vous les moyens de mener la campagne à travers tout le pays?
C’est une question interne. En tant que candidat, je sais que la NOGEC a mobilisé tous les moyens pour atteindre les résultats escomptés. Certes, la campagne officielle commence le 23 novembre, mais la NOGEC est en pré-campagne depuis plusieurs mois et son président national est en train de se battre afin que les candidats aient les moyens de leurs campagnes.
N’avez-vous pas peur d’affronter sur terrain certains partis considérés comme des poids lourds ?
La NOGEC est membre du Front Commun pour le Congo (FCC). A ce titre, nous allons militer au sein du FCC pour avoir la majorité parlementaire. Nous croyons que chaque regroupement du FCC se battra pour avoir des sièges au Parlement. Les partis traditionnels comme le MLC, l’UDPS, l’UNC… ont plus de moyens que nous, mais notre combat sera basé sur le sang nouveau que nous voulons insuffler sur la scène politique.