La Rédaction
Les tracteurs de l’hôtel de ville de Kinshasa sont à l’œuvre avec la démolition des constructions anarchiques dans le cimetière de Kinsuka, ce samedi 22 octobre 2022, dans la commune de Mont-Ngafula. Les populations riveraines ont vu leurs maisons être détruites et d’autres ont eu que leurs yeux pour pleurer. L’autorité urbaine, qui a personnellement assisté cette opération a indiqué que cela va se poursuivre également aux cimetières de Kimbaseke et Kasa-vubu. Il a rappelé par ailleurs que ces cimetières sont fermés et ne sont pas encore désaffectés.
Cette situation n’a pas laissée indifférente, l’Urbaniste Fiston Ilangi, qui a loué l’initiative prise par le Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka.
« C’est le moment pour moi, en tant que patriote et gestionnaire avéré des espaces de féliciter le Gouverneur de la ville de Kinshasa, son Excellence Ngobila pour cette option décisionnelle », dit l’urbaniste.
Et de poursuivre que les Urbanistes ne cessent de prêcher dans les villes congolaises la prudence urbaine mais malheureusement les gens écoutent difficilement voir même rarement. Et les conséquences sont là aujourd’hui.
Que dit la loi ?
Pour cet expert en urbanisme, les textes en matière d’urbanisme sont impératifs et punissables au cas d’énervement.
« L’arrêté Interministériel n° 0021 du 29 octobre 1993 portant application de la réglementation sur les servitudes dans ces articles 1, 2, 3 et 4 sont très lucides ».
Aux termes du présent Arrêté, il faut entendre par servitudes, notamment les espaces verts, les emprises des routes d’intérêt public conformément aux plans d’urbanisme et plans cadastraux, les rives des cours allant jusqu’au moins 10 mètres à partir de la ligne formée par le niveau le plus élevé qu’atteigne les eaux dans leur période des crues normales, les emprises des lignes de haute tension sur une distance de 25 mètres de part et d’autre, les emprises des chemins de fer de 5 à 50 mètres suivant catégories, les zones de sécurité des dépôts liquides inflammables, des aéronefs, des établissements insalubres et des explosifs, les emprises des cimetières, les emprises de bâtiments publics, les terrains de jeu et de loisir, les périmètres REGIDESO, S.N.EL. et ONPTZ, les zones de carrières réservées à l’extraction des produits du sous-sol. Et donc, les emprises des cimetières sont toujours frappées de servitude non aedificandi ( interdiction formelle d’y construire) tant qu’ils ne sont pas encore désaffectés et réaffectés officiellement à l’habitation.
En plus, toute occupation, toute construction et tout lotissement dans les servitudes telles que définies à l’article premier ci-dessus sont interdits.
Il a indiqué par ailleurs, les emprises des cimetières sont toujours frappées d’une servitude non aedificandi ( interdiction formelle d’y construire) tant que les cimetières ne sont pas encore désaffectés et réaffectés à l’habitation.