Propos recueillis par Christelle Gibemba et Tania Mubuadi
Militant de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Laurent Munzemba est candidat à la députation nationale pour la circonscription de la FUNA. Originaire du Bandundu, ce cadre de MGT, une entreprise privée œuvrant au port de Matadi, a dû démissionner de ses fonctions pour s’adonner à la campagne électorale, en battant pavillon pour le Cap du Changement (CACH), coalition portée à bras-le-corps par le ticket Félix Tshisekedi – Vital Kamerhe. A ‘‘Forum des As’’, le candidat 514 se dévoile.
Qu’est-ce qui vous a poussé à postuler ?
J’ai été poussé à présenter ma candidature lorsque j’ai vu comment la RDC, mon pays, est en train de tomber trop bas. J’ai estimé qu’il ne valait plus la peine de continuer à se plaindre, à protester à partir du salon ou en se ruant sur les réseaux sociaux (facebook, twitter…) où on débite n’importe quoi, sans pour autant résoudre les problèmes. Je suis désormais d’avis que la meilleure façon de participer au changement de notre pays, c’est de s’engager sur le terrain et de se battre pour notre propre pays à travers les institutions de la République. C’est pour cette raison que j’ai décidé de me lancer dans la politique active, plus particulièrement en tant que candidat de l’opposition (UDPS), militant au sein de la coalition Lamuka.
Pourquoi avez-vous préféré postuler à la députation nationale ?
Ce qui me convenait le plus, c’était de postuler aux législatives nationales. Quand j’ai regardé les trois scrutins prévus le 23 décembre, j’ai trouvé que me lancer à la présidentielle, c’était trop oser. La députation provinciale semble trop petite pour moi. Or, je ne veux pas entrer en politique par une voie aussi petite. Mais, postuler à la députation nationale me convient bel et bien. J’estime qu’à ce niveau j’aurai accès à la légitimité dont j’ai besoin.
Pourquoi avoir alors choisi la circonscription de Funa comme champs de bataille ?
Premièrement, parce que c’est ma circonscription. Deuxièmement, parce que j’ai une histoire avec les communes de cette circonscription : Ngiri-Ngiri, Kalamu, Makala, Bumbu, Selembao, et Bandal où j’ai étudié, précisément à l’Institut Salongo.
Une fois élu, que pensez-vous apporter de plus à la population de votre circonscription ?
Je viens postuler, parce que ceux que nous avions votés les années précédentes nous ont déçus. Certains se sont lancés, parce qu’ils pensaient qu’ils allaient vite devenir riches. Moi, je vais être un député qui fera vraiment son travail et mon premier cheval de bataille sera, non pas de voté des lois, mais de contrôler le Gouvernement pour que l’intérêt de la population ne soit pas sacrifié.