Par Jean-Hilaire Shotsha
« Pourquoi est-ce que je sens qu’il y a une tension dans la salle? » questionne Joseph Kabila. « Je sais pourquoi. Parce qu’il y’a dans la salle des gens qui pensent que je vais dire : comprenez mon émotion » répond-t-il, en référence au discours, le 24 avril 1990, du maréchal Mobutu. Je dirai plutôt : « Comprenez ma passion pour le Congo ». Belle entrée de Joseph Kabila, président de la République démocratique du Congo lors de son 11ème discours à la nation devant le parlement réuni en congrès.
» Comprenez ma passion pour le Congo », mon entendement.
Chacun a compris et interprété la célèbre phrase du chef de l’État, « j’ai la passion pour le Congo « , comme il le veut. Certains ont compris, au lieu de « comprenez ma passion pour le Congo« , » comprenez ma passion à la présidence « , d’autres » je vais s’éterniser au pouvoir « et moi j’ai autre entendement.
Loin de moi l’idée selon laquelle le chef de l’État veut s’éterniser au pouvoir. Loin de moi l’idée qu’il veut briguer un troisième mandat. « Comprenez ma passion pour le Congo« , pour moi c’est » je suis pacificateur. Je ne veux pas la guerre, moins encore un coup d’État pour quitter le pouvoir. Je ne veux pas laisser le beau Congo dans le chaos« .
Oui, il l’a toujours dit, le président le répète toujours, il respectera la constitution. Or cette constitution l’empêche de briguer un troisième mandat ou de s’éterniser au pouvoir. Joseph Kabila vient de confirmer, pour la unième fois, sa volonté de laisser le pouvoir par voie électorale. Lors de son discours, le président a dit, « les dates de élections en cours seront respectées« .
Je sais vous allez me critiquer, vous allez dire que je suis corrompu. Mais, chers tous, laissons de faire des préjugés sur le chef de l’État. Concentrons nous sur les élections.