28 mars 2024

Tracasseries routières à Kinshasa : Les chauffeurs de taxis se plaignent

Par Syntyche Fungula

A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), les chauffeurs des taxis et taxis bus se plaignent d’être victimes de nombreuses tracasseries routières. A chaque barrière érigée par les policiers de roulage, ils sont obligés de verser une somme d’argent à l’aller comme au retour, sans aucun document justificatif en contre partie. Ce qui est contraire à la mission de sécurité routière qui leur est assignée. Ces actes, commis au vu et au su de leurs autorités hiérarchiques, perturbent la libre circulation des véhicules.

Le phénomène « Mbote ya likasu » ou le rançonnement des conducteurs poursuit son petit bonhomme de chemin dans la ville. Dans plusieurs arrêts et barrages, des agents de la Police de circulation routière continuent de rançonner les chauffeurs à longueur des journées. Les pourboires que leur donnent les conducteurs varient entre 500 et 1000 francs congolais au minimum quand ces derniers leur exhibent les documents à plusieurs reprises. Au cas où un chauffeur commet une infraction, grave ou pas, il doit verser plus au moins 20.000 francs congolais avant que le dossier n’arrive au bureau.

« Si vous ne donnez pas des pourboires, ils vous créent des problèmes et vous conduisent chez leurs chefs. Ces derniers assignent des montants exorbitants ( entre 50.000 à 100.000 francs congolais) à leurs proies qui sont contraints de s’acquitter le soir. C’est ainsi que les agents commis à réguler la circulation routière, sont obligés de créer certaines contraventions dans le but de réaliser des recettes qui peuvent être acceptables au niveau de leurs chefs. S’ils ne versent pas le montant attendu, ces derniers sont déplacés sans autre forme de procès dans des carrefours où la circulation est moins intense« , a indiqué José, chauffeur qui dessert la ligne Rond-point Ngaba-Victoire.

Les chauffeurs de taxis s’interrogent sur le respect de l’éthique et déontologie professionnelle de ces agents. Ils demandent au ministre de l’intérieur aux autorités de la police à pouvoir bien instruire les policiers de circulation routière afin qu’ils fassent leur travail dans la droiture et le respect des droits de l’homme.

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