Boulevard du 30 juin
La Rédaction
Kinshasa s’est réveillé très timide ce lundi 22 novembre 2021. Grève des chauffeurs de transport en commun d’une part et marche du bloc patriotique d’autre part. Entre temps, une partie de la commune de la Gombe, considérée comme le poumon économique de la capitale congolaise voire, du pays s’est transformée ce matin à un désert total, surtout aux alentours de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les chaussées quasiment vides et plus grave encore.
Toutes les grandes artères situant à quelques encablures du Boulevard du 30 juin sont barricadées par les agents de l’ordre. Avant d’y accéder, il faut brandir sa carte de service, et ceux qui n’en ont pas n’y entre pas. A Gombe, il y a un dispositif extrêmement important de la police nationale congolaise disséminée le long de la chaussée, en commençant par Equity BCDC jusqu’à la place de l’indépendance connue sous le nom, la place de la gare.
Toutes ces barrières visent à empêcher le sit-in du bloc patriotique d’une part, qui exige la dépolitisation de la CENI, et d’autre part, la grève des chauffeurs qui dénoncent les tracasseries routières. Dans certains coins de la ville de Kinshasa, les taxis et taxis-bus sont invisibles. Certains chauffeurs véreux ont érigé les barrières dans les communes périphériques dans le but d’interdire leurs collègues qui sont les chauffeurs de respecter le mot d’ordre donné.
Cette situation d’interdire le passage de la population a un impact significatif sur la situation sociale de ceux qui travaillent à Gombe. Plusieurs coopérants ne savent à quel saint se vouer et surtout que la population vit au taux du jour. Les uns sont interpellés et d’autres sont privés d’y accéder. Sur le Boulevard du 30 juin, sauf les élèves qui sont sensés de traverser les barrières sans exhiber une carte. Face à ce tableau, la démocratie au pays de Félix Antoine Tshisekedi a encore du chemin à parcours.