19 avril 2024

RDC/ZLECAF : Un chemin parsemé d’obstacles qui s’avère très long

Par Joslin Lomba

En République démocratique du Congo (RDC), l’Assemblée Nationale a adopté le vendredi 22 janvier 2021 au cours d’une plénière, le projet de loi portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, ZLECAF en sigle. Ratifié jusqu’à présent par 34 pays, le traité est censé instaurer la plus vaste Zone de libre-échange au monde, avec 1,2 milliard de personnes potentiellement concernées.

La présente Loi a pour objet la ratification, par le République Démocratique du Congo, de l’Accord portant création de la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, signé le 21 mars 2018, à Kigali, au Rwanda. Dans son objectif, la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine, (ZLECAF), a pour ambition de faire de l’Afrique le plus grand marché unique au monde, avec comme objectif la réduction des barrières douanières et la promotion des échanges intra-africains.

Un chemin parsemé d’obstacle

Un chemin parsemé d’obstacles qui s’avère très long pour la ZLECAF, qui prévoit d’ici 15 ans au maximum, la suppression de 90 % des taxes douanières, sur les biens et services, mais également, tous ces 55 Etats africains vont intégrer cette Zone d’échanges préférentiels, en vue de promouvoir le commerce et booster le développement socio-économique du continent.

Cette Zone de libre-échange continentale africaine a été lancée formellement le 7 juillet 2019 à Niamey au Niger par les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains. Ce, à cause de la crise due à la pandémie du coronavirus, l’opérationnalisation de la ZLECAF, initialement prévu le 1er juillet 2020, a été officiellement entrée en vigueur le 1er janvier 2021.

Malgré l’adoption de cette loi portant la création de la ZLECAF, la République Démocratique du Congo n’a pas encore ratifié le traité de la ZLECAF.

Pour que la RDC soit compétitive dans ce vaste marché d’échanges, elle doit promouvoir l’entreprenariat voire l’industrialisation, afin qu’elle soit à la hauteur de compétir avec d’autres Etats Africains.

Il sied de rappeler que le 22 janvier 2020, la Direction Générale des douanes et accises, DGDA, avait tenu des travaux de validation des concessions tarifaires de la RDC en vue de la mise en œuvre de la ZLECAF.

Dans l’objectif de donner l’opportunité aux parties prenantes, en l’occurrence les experts de différents ministères intervenant dans le commerce international, de se prononcer sur le projet des listes des concessions tarifaires conçues, que la RDC doit consentir dans le cadre de la ZLECAF.

Selon ces experts, ces concessions tarifaires ont été élaboré dans le sens de la sauvegarde et du soutien de la production nationale.

Parmi les produits qui seront exclus sur le territoire congolais, il y a notamment, le clinker, les huiles de palme, le ciment, les acides sulfuriques et les hydroxydes de sodium…

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