Quelle que soit la position que chaque congolais occupe dans notre société, qu’on soit dirigeant ou simple citoyen, nous devons tous reconnaitre que la crise créée par la coalition FCC-CACH n’est pas facile à résoudre et ne peut pas être résolue par une seule personne.
Au lendemain de la création de cette coalition, j’avais dit qu’elle était une épine dans le pied de la République Démocratique. Mais, j’avais été traité de prophète des malheurs. Une année et quelques mois après, nous sommes rattrapés par la réalité et l’enthousiasme du départ a disparu.
Aujourd’hui, certains membres de la coalition ont rejoint ma position de voir cet attelage disparaitre. La coalition a bloqué le pays et mis en danger l’avenir de tout un peuple.
Pour sortir le pays de ce blocage, le Président de la République a lancé les consultations et appelé tous congolais, quelle que soit leur obédience politique ou sociale, à le rejoindre pour former l’union sacrée de la nation.
Depuis le 2 novembre 2020, le Président Félix a reçu plusieurs congolais qui ont donné chacun ses avis et conseils au chef de l’Etat. Ceux qui ont répondu à l’invitation du Président de la République ont fait une bonne chose. Les autres ont refusé d’y répondre pour une raison ou une autre. Je dis à ce qui ont refusé de répondre que quand la maison commune brule, par la faute de x ou de y, on ne peut pas se refuser d’apporter un peu d’eau pour éteindre d’abord le feu.
Bientôt, c’est la fin des consultations
Maintenant, c’est le Président Félix qui est attendu par tous les congolais en rapport avec la suite qu’il donnera aux avis et conseils reçus des congolais consultés. Le président ne peut plus se taire. Il sera obligé de parler, il sera obligé de prendre des décisions. Il se trouve que le succès du reste de son mandat actuel dépendra des décisions qui sont attendues par tous voire même par ceux qui ont refusé d’aller aux consultations. L’avenir politique du Président de la République sera aussi affecté positivement ou négativement par les décisions qui sont attendues.
Donc si consulter était facile, décider ne sera pas facile. Le Président n’a pas de pouvoirs illimités. Il ne peut pas tout se permettre dans une république. Il doit agir dans les limités de la Constitution. Il doit décider avec sagesse, mais avec courage et détermination. Tout ça n’est pas facile à concilier. Je ne souhaiterais jamais être à sa place en ce moment. Mais aussi cette situation difficile peut faire du Président de la République un grand leader s’il sort le pays de la crise actuelle.
Dans cette situation difficile, pas seulement pour le Président de la République, mais pour nous tous, il est clair que le Président a besoin de notre soutien. Pas parce que nous sommes d’accord avec lui sur tout, mais par ce que notre pays a besoin d’un nouveau départ. Un départ qui doit mettre le peuple congolais au centre de la politique congolaise. Moi-même j’avoue que je ne partage pas la position du Président de la République sur certaines questions d’intérêt national, mais je me sens obligé par le devoir citoyen de soutenir toute décision prise dans les limites des pouvoirs du Président de la République et qui permettra au pays d’avancer.
J’écris cette page pour rappeler à tous que la situation n’est pas facile et qu’il est important que chaque congolais apporte sa contribution pour que le pays avance.
Les congolais qui sont très proches au Président de la République sont appelés à l’aide à prendre des meilleures décisions dans l’intérêt de tous et non à mettre de l’huile sur le feu ou à régler des comptes à x ou à y.
La république ne se gère pas sur base des sentiments, mais des principes.
Nous attendons les décisions du Président.
Jean-Claude Katende est le président de l’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme (ASADHO).