25 avril 2024

RDC : 10 ans de prison pour Dolly Makambo, c’est à la fois peu et beaucoup!

Par Prisca Lokale

Dolly Makambo, ministre provincial de l’intérieur est condamné pour 10 années de prison ferme le 21 novembre 2019. C’est une décision de la Haute Cour Militaire pour sa participation au meurtre de l’Administrateur général du centre de santé Vijana. Mais, seulement 10 ans ? J’estime que cette peine est à la fois peu et beaucoup.

 10 ans pour le caractère sacré de la personne humaine

Ce sont les prescrits de la constitution de la République démocratique du Congo (RDC). “Article 16, la personne humaine est sacrée”. Cependant, certains citoyens semblent l’avoir déjà oublié ou (peut-être) ne sont pas prêt à respecter cette loi. La peine de 10 ans ne saurait en aucun cas compenser l’absence éternelle d’un époux, d’un père, d’un frère, d’un fils, d’un collègue de service, et de Belvis Nkuku Ilo.

Il y a une vie après la prison, pas une vie dans la tombe.  Faudrait-il douter de la responsabilité pénale du ministre ? C’est vrai qu’on est tous appelé à mourir, mais une mort précipitée est qualifiée de meurtre. Le code pénal congolais souligne “L’homicide commis avec l’intention de donner la mort est qualifié meurtre (…) Ils sont punis de mort” article 44 et 45.

La Haute Cour Militaire, après des recherches jusque-là sans résultat escompté avait requis la peine capitale pour Gaëtan Ekawa alias Ekanga Nyama, présumé policier meurtrier, en cavale.

Quand je dis beaucoup

Doit-on dire que l’Etat de droit s’est déjà installé au Congo ? Non. Doit-on dire que la corruption est enterrée ? Bien sûr que Non. Et dire plutôt qu’une lueur de justice se lève sur le Congo, eh bien ça je soutiens. Pourquoi ? Ici, nous avons connu une RDC des sans immunité intouchables Quand on se dressait parfois devant les magistrats, seuls les riches  gagnent aux procès. Nous avons également connu des officiers militaires au-dessus de la loi. Et à savoir qu’aujourd’hui, un officiel, issu du plus gourmand, sera derrière les barreaux, nous avons de quoi être fiers de ce que devient notre Congo.

Pour conclure, le chemin est encore long. Notre Congo a bien plus d’une justice juste. Rendons notre Congo plus beau qu’avant.

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