29 mars 2024

Bombé : « L’État est responsable et devrait être condamné en premier », Aimé Kazika

La Rédaction

Aujourd’hui, la jeunesse Congolaise ou Kinoise en particulier est aux abois. Abandonnée à elle même, elle ne sait à quel Saint se confier. Depuis quelques temps, on observe la prise par les jeunes kinois d’une drogue appelée bombé qui est fait à partir du mélange de la Nitriline (un médicament vendu dans des pharmacies) aux résidus de l’échappement de certains véhicules spécialement les voitures ketch.

Aux conséquences néfastes sur la santé mentale, physique et physiologique des jeunes, Bombé est réellement une bombe à retardement pour une génération qui se voit perdue, initile et abandonnée. « À mon humble avis, je condamne cette attitude de vouloir oublier les problèmes par la prise des produits hallucinants ou euphoriques », dit Aimé Kazika.

Et d’ajouter : « Mais de l’autre côté, l’Etat est responsable et devrait être condamné en premier. Si les jeunes se versent dans telles pratiques, l’État congolais est devenu réactif au lieu d’anticiper en mettant en place des conditions favorables pour lutter contre la pauvreté, le chômage et l’oisiveté. Aucune politique sur l’emploi des jeunes, aucune stratégie efficace pour résorber la pauvreté des masses pour ces jeunes, une fois finis l’université, se tournent vers la débrouillardise. A quoi bon d’étudier si on sait , on sera chômeur clament plusieurs ».

En mettant son oreille à écouter des jeunes universitaires et non universitaires, en s’engageant à accompagner les jeunes, Aimé Kazika a découvert que les jeunes ont besoin d’un vrai accompagnement et d’une réponse diversifiée. Hélas, l’État ne fait rien pour la majorité, les quelques courageux qui sortent de l’îlot de la pauvreté générale, ne peuvent entraîner les autres vers la richesse.

Aimé Kazika pense qu’il est temps que le pouvoir public revoie sa politique de création d’emplois pour les jeunes, le système éducatif congolais dans son ensemble mais aussi, dénicher quelques cas modèles qui peuvent servir des projets pilotes dans tous les domaines en vue d’aider les jeunes. Car, si aujourd’hui rien n’est fait pour les jeunes, sachez les, la réponse serait fatale dans 5-10 ans!

Aimé Kazika, est un jeune congolais, ingénieur agronome et est impliqué depuis 2002 dans le développement agricole et rural. Il s’intéresse également aux questions relatives aux médias sociaux, à l’emploi des jeunes, aux droits des enfants et des personnes marginalisées.

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